Les conséquences d’une mauvaise paire de chaussures sont parfois sous-estimées : chutes, douleurs, diminution de l’équilibre, appréhension et, au fil du temps, repli sur soi. En cause ? Souvent, des chaussures usées, trop larges ou trop “glissantes”. Pourtant, le bon choix de chaussures est un geste simple, concret, et accessible à tous.
Avant de se laisser séduire par l’esthétique ou l’habitude, mieux vaut s’arrêter sur quelques critères essentiels, validés par la Haute Autorité de Santé et la Fédération Française de Podologie :
Quelques habitudes bien ancrées cachent pourtant des risques réels. De nombreux accidents surviennent en intérieur, où l’on pense être à l’abri.
Toutes les personnes âgées ne nécessitent pas des chaussures “sur ordonnance”. Pour autant, 30 % des plus de 75 ans présentent des déformations du pied (source : Syndicat National des Pédicures-Podologues, 2022). Dans ces cas, des chaussures orthopédiques ou adaptées permettent :
La Sécurité Sociale rembourse partiellement certains modèles en cas de prescription médicale. Dans tous les cas, l’avis d’un podologue ou d’un ergothérapeute est précieux pour orienter le choix.
Une chaussure, même de bonne qualité, ne dure pas éternellement. Surfaces usées, déformation de la semelle, perte du maintien : autant de signes qu’il est temps d’en changer. En moyenne, il est préconisé de renouveler ses chaussures d’usage quotidien tous les 12 à 18 mois, voire tous les 6 à 9 mois en cas de port intensif (source : Fédération Française de Podologie, 2022).
Certaines marques proposent des gammes spécifiques adaptées aux besoins évoqués. Les pharmacies, magasins spécialisés ou sites comme “La chaussure médicale” ou “Podexpert” offrent un large choix. Parmi les modèles fréquemment recommandés :
Attention aux chaussures “santé” vendues bon marché en supermarché : elles ne respectent pas toujours les normes de soutien et d’antidérapance.
Il existe des rayons spécialisés en magasin classique, ou des boutiques mobiles qui se déplacent à domicile (notamment dans les zones rurales). Certaines orthopédies disposent aussi de formateurs pour évaluer la posture en station debout.
En France, l’ajustement de la chaussure suffit à réduire de 30 à 40 % le risque de chutes répétées chez les personnes fragiles (Cochrane Review, 2012). Il ne s’agit pas seulement d’éviter les accidents : mieux marcher, c’est préserver le plaisir des sorties, retarder l’entrée en institution, rester actif et maintenir plus longtemps son indépendance.
Encourager la vigilance sur ce sujet, c’est permettre à chacun — et à ses proches — de faire respecter sa mobilité et sa liberté de mouvement, en adaptant les solutions à chaque étape de la vie, sans céder aux “mauvaises habitudes”.
Le choix de bonnes chaussures est un investissement discret mais majeur dans la prévention, la sécurité et la dignité de l’autonomie à domicile. Un pas de plus vers une vie debout, pour longtemps.
Sources :